Historique

Chronologie de Soyhières

​​​​​​​Histoire

Soyhières, situé dans une région limitée par une configuration géographique défavorable - vallée étroite cernée par de fortes pentes - est la plus basse des communes du district de Delémont (altitude 400m). Elle est formée du village proprement dit et du hameau des Riedes-Dessus sis à environ 3,5 km en aval sur la rive droite de la Birse. Deux Bourgeoisies indépendantes gèrent la plupart des forêts et quelques fermes situées sur le territoire communal et même au-delà. Les bourgeois de Soyhières, ont pour patronyme Brêchet, Fleury, Imhoff, Mertenat, Wannier tandis que ceux des Riedes-Dessus sont tous nés Joray.

Soyhières, d'une superficie de 748 ha environ est limitrophe des communes jurassiennes de Courroux, Delémont, Mettembert, Movelier, des communes laufonnaises de Liesberg et Roggenbourg, mais aussi de la commune soleuroise de Petit-Lucelle

Historiquement parlant, le village a longtemps vécu dans l'ombre de son château. C'est vers 1102 qu'il est pour la première fois fait mention de son nom, qui rappelle plutôt une origine alémanique. Sogern, puis Saaugern, enfin Soyhières sous bien des orthographes différentes et souvent plus simple que celles d'aujourd'hui.

Les comtes de Soyhières, premiers propriétaires du château, avaient une origine alsacienne et étaient les vassaux des comtes de Ferrette. En 1271, le château fut vendu à l'évêque de Bâle Henri de Neuchâtel. Il fut en partie détruit par le tremblement de terre de 1356 qui rasa une grande partie de la ville de Bâle. Le château passa ensuite aux mains de plusieurs seigneurs successifs dont Jean de Delle, Thiébaut de Neuchâtel, Jean et Pierre de Blamont, et Henri d'Asuel-Boncourt. Il fut ruiné par une troupe impériale durant les guerres de Souabe, en 1499, et ne s'en releva plus jamais. La seigneurie de Soyhières fut rachetée par Jacques-Christophe Blarer de Wartensee en 1576 et le château resta dans l'Evêché de Bâle jusqu'à la Révolution française. Il fut ensuite vendu comme bien national à Georges Quiquerez, maire de Porrentruy. Enfin le château fut repris il y a quelque 75 ans par la Société des amis du château de Soyhières qui y aménagea entre autres une magnifique salle des chevaliers.

Relevons encore, que l'église paroissiale, construite en 1936, comporte diverses œuvres d'art et abrite dans sa crypte le tombeau du Père Jean-Pierre Blanchard curé de Soyhières, mort en odeur de sainteté en 1824. Lien à la biographie : JuraPastoral.

Au centre du village se trouve le bâtiment de l'ancienne Auberge de la Croix-Blanche, construite au milieu du 18ème siècle, style Louis XV. Elle porte aujourd'hui le nom de Maison Chappuis, en souvenir de la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis (1793-1875). Transformée en pensionnat de jeunes filles de 1893 à 2013, elle reçoit aujourd'hui des dames pour des séjours de vacances, des passantes ou des pèlerins sur le Chemin de Compostelle. Depuis 2009, elle accueille également les enfants de la région dans la Garderie Ste-Léonie.

Relevons également

  • qu'en 1978, s'achevait la construction de la halle de gymnastique.
  • qu'en 1986, la route de Delémont-Bâle évita le village, lui offrant quelques perspectives de développement dans le secteur de l'artisanat et de l'habitat et permettant également à la société de tir et au Football-Club d'inaugurer de nouvelles installations.
  • et qu'en 1994, nous pouvions nous enorgueillir d'un joyau supplémentaire. L'étang de la Réselle, aménagé avec beaucoup de goût et d'ardeur par la société des pêcheurs de Delémont et environs.